Abricot- année 2018
Abricot : Bilan de campagne
(mise à jour au 1er octobre 2018)
Les campagnes difficiles se succèdent en abricot. Les pluies diluviennes à répétition jusqu’à la mi juin fragilisent fortement le produit, déjà pénalisé par le manque de volume suite au gel du printemps. Cette situation perturbe la mise en place et le bon déroulement de la campagne avec une demande très attentive à la qualité qui perdure tout au long de la saison.
La météo et la vive concurrence espagnole, avec des variétés similaires, sont les principaux facteurs d’une commercialisation décevante à tous les stades de la filière. Le manque de produit associé à des problèmes qualitatifs génère un marché à deux vitesses : d’une part une demande présente sur des lots satisfaisants avec une offre inférieure et d’autre part un marché alourdi par les lots de catégorie 2.
Les cours sont supérieurs de 3 % à la référence quinquennale mais ne compensent pas les pertes de production.
Les gelées de février et mars ainsi que les pluies incessantes de mai et juin sont préjudiciables au démarrage de la campagne, retardant le développement du fruit. La production est fortement impactée tant en volume (30 % inférieure à la moyenne quinquennale) qu’en qualité (noyaux fendus, pourriture, manque de goût).
La commercialisation débute début juin dans un contexte météorologique très défavorable, pénalisant fortement la consommation. L’abricot précoce manque et la demande reste positionnée sur l’abricot espagnol jusqu’à la mi-juin. La conservation est fragile et pèse sur le marché. Fin juin, le marché s’assainit. Le tri est important et un volume élevé est dirigé vers l’industrie, plus faiblement valorisée. Les ventes en frais sont alors plus fluides avec une demande orientée vers les variétés rouges (Bergarouge, Rubilis, Bergeval) contrairement à l’Orangered qui souffre des conditions météorologiques chahutées (pluie, vent, grêle).
Le pic de production est atteint mi-juillet. Les températures caniculaires freinent la demande avec un produit qui évolue rapidement et bloquent son développement générant de petits calibres. La demande reste hésitante sur la dernière partie de campagne avec des sorties peu satisfaisantes sur le marché intérieur et des prix élevés au détail.
L’offre hétérogène tout au long de la campagne limite la consommation et entraîne une perte de confiance des clients sur la qualité gustative du produit. Seul l’export donne une bouffée d’air à la filière jusqu’à la fin de campagne avec de bons dégagements et des cours soutenus voire à la hausse sur les variétés tardives.
Compte tenu de la faiblesse des volumes, les cours restent élevés à tous les stades de commercialisation. En moyenne, les cours à l’expédition sont supérieurs de 25 à 30 % à la campagne 2017, déjà morose, et de 3 % à la moyenne quinquennale essentiellement sur les variétés rouges, Bergeron et tardifs. Ils ne compensent pas les pertes de volumes.
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