Bilan 2025 du réseau de suivi du douglas au sud du Massif-Central
Le pôle Sud-Est du Département de la Santé des Forêts suit depuis 2018 l’état de santé du douglas au sud du Massif-Central. Le bilan détaille l’évolution du déficit foliaire et de la croissance ainsi que leurs interactions et les facteurs qui les déterminent.
Le douglas est une essence de première importance en France et en particulier dans le Massif-Central. Au vu des dégâts liés aux sécheresses de 1990 et de 2003 au sud du Massif Central , un réseau de suivi a été mis en place en 2008 par le CNPF et repris par le DSF en 2018 avec aujourd’hui 47 placettes de 20 arbres.
Les Correspondants Observateurs du DSF effectuent sur ce réseau des notations sanitaires et de croissance. Ces informations, croisées aux données stationnelles prises à l’installation du réseau, font l’objet d’une analyse détaillée dans le bilan disponible en bas de page.
Les résultats peuvent être résumés ainsi :
Déficit foliaire : Entre 2018 et 2025, il est passé de 35 % à 50 %, avec plus de la moitié des arbres dégradés en 2025. Il y a eu trois phases de forte dégradation : 2019, 2023 et 2024. 25 % des placettes se sont améliorées en 2025, en particulier sur les Monts de Lacaune. La sécheresse estivale joue un rôle clé dans cette évolution : les années à fort déficit hydrique estival (+ de 200 mm) correspondent à des sauts de défoliation. Spatialement, le déficit hydrique estival ne semble pas expliquer le déficit foliaire à l’inverse d’autres facteurs stationnels : sols drainants, bas de versant, exposition sud-ouest et basses altitudes (tendance inversée depuis 2018) favorisent la dégradation des placettes. A l’inverse, une localisation en zone plane et une exposition nord-ouest minimisent la dégradation des houppiers.
Croissance : Bonne en 2025 et proche du pic de croissance de 2022. Elle a été faible en 2019, 2023 et 2024. Il n’a pas été identifié de lien net avec le déficit hydrique estival. La croissance est maximale en zone plane et en exposition nord-ouest et minimale en bas de versant et en exposition nord-est. Les stations moins fertiles montrent parfois une meilleure croissance, possiblement liée à une moindre concurrence (en lien très probable avec la gestion). La croissance est liée au déficit foliaire : au-delà de 60 % de déficit on observe une baisse très significative de la croissance.
Mortalité : Elle reste faible (12 arbres en 8 ans), mais semble liée à un déficit foliaire élevé et à une croissance inférieure à la moyenne. Aucun lien clair avec le déficit hydrique estival n’a été identifié.
bilan 2025 reseau de suivi dsmc (pdf - 5 Mio)
Bilan 2025 du réseau de suivi du Douglas au Sud du Massif-Central (DSMC)