Pomme - saison 2019-2020
Bilan de campagne
(mise à jour au 1er avril 2020)
Une campagne décevante, malgré l’offre déficitaire.
La commercialisation est marquée par un volume de vente insuffisant sur l’ensemble des destinations avec des conditions météorologiques défavorables à la production. L’abondance des petits calibres, les défauts de coloration et les incertitudes concernant la capacité de conservation sur certaines variétés sont les principaux facteurs d’une campagne décevante particulièrement sur le marché intérieur. En revanche pour l’export et le grand export, le marché s’avère porteur. Ces destinations compensent la faiblesse de la demande intérieure. Les cours moyens sur l’ensemble de la campagne sont supérieurs à la moyenne quinquennale de 8 % en Gala, 12 % en Golden et 4 % en Granny.
La récolte régionale 2019 de pommes est comparable à celle de 2018, conséquence d’une météo défavorable sur la région. Elle reste inférieure de 10 % à la moyenne quinquennale. La Golden et la Gala sont les principales variétés concernées par cette baisse. Cette campagne est marquée par la prédominance de petits calibres. La météo « stressante » pour le produit (gelées printanières, grêle fin juillet, météo trop ensoleillée lors de la floraison, sécheresse et canicule) ne concerne pas uniquement la région. La récolte, après un record en 2018, est à son plus bas niveau pour l’ensemble de l’Europe, depuis ces cinq dernières années (-20%).
En outre, au-delà de cette situation continentale, le contexte global de réchauffement climatique a des conséquences directes qui pénalisent notre région de production.
La campagne démarre le 19 août avec une quinzaine de jours de retard par rapport à une année normale. L’écoulement différé des productions de l’hémisphère sud et les stocks mondiaux importants freinent l’écoulement de la pomme de Provence. Les ventes sont principalement orientées vers les centrales d’achats, et les diverses actions en grande distribution maintiennent un rythme de vente régulier. En revanche l’activité vers les grossistes est en recul : la présence de la production européenne pèse sur le marché avec des prix plus attractifs. Un meilleur intérêt de la demande s’installe pour le produit avec l’entrée en commercialisation de la Pink Lady au détriment des variétés traditionnelles (Golden, Gala, Granny). Pourtant, les volumes de cette variété, affectée par les mauvaises conditions climatiques, diminuent. Elle est en outre davantage touchée par la mouche méditerranéenne. Le marché de l’industrie bénéficie de ce contexte, avec les stocks de l’année précédente (golden), les fruits de petits calibres et abîmés de cette année.
Heureusement, la deuxième partie de campagne se révèle plus fluide avec un marché qui se redresse dès le mois de janvier par l’ouverture des chambres sous atmosphère contrôlée. Quelques réajustements de prix à la hausse sont constatés dans les gros calibres et les cours s’ajustent à la baisse en sachet pour favoriser l’écoulement des petits calibres en Gala et Golden.
La campagne s’achève dans des conditions particulières de crises sanitaires (COVID-19), générant des difficultés logistiques et d’organisation de travail. La pomme se révèle produit de première nécessité, très demandé par le consommateur qui recherche un produit non périssable. Les centrales d’achat représentent le principal débouché avec une demande très présente sur le conditionnement en sachet. Après cette explosion de vente, la situation revient à la normale dès le mois d’avril.
Les cours moyens sur l’ensemble de la campagne sont supérieurs à la moyenne quinquennale de 8 % en Gala, 12 % en Golden et 4 % en Granny.
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