Prairies 2019

Prairies

(mise à jour au 1er décembre 2019)

Carte au 20 octobre 2019 Part de la pousse cumulée au 20 octobre, en % de la pousse de référence à la même période L’indicateur de rendement des prairies permanentes ISOP, à une date donnée, est égal au rapport entre la pousse cumulée à cette date depuis le début de l’année et la pousse cumulée à la même date calculée sur la période de référence 1982-2009.

Rendements en baisse du fait du gel printanier et de la sécheresse estivale

Dans les Alpes-de-Haute-Provence, la douceur des températures du mois de février entraîne une avance végétative. Puis, les mauvaises conditions météorologiques printanières (froid, gel, neige) perturbent la première coupe qui prend du retard. Les rendements sont en baisse par rapport à 2018. La pousse d’herbe de la deuxième coupe est faible en raison de la sécheresse et des animaux en pâture. La chaleur estivale dégrade les plants et réduisent leur croissance. Une troisième coupe n’est pas réalisée cette année.

Dans les Hautes-Alpes, les conditions météorologiques sont majoritairement favorables au cours de la première coupe de la campagne fourragère. Cette coupe s’est étalée de début juin au sud du département à début juillet en zone de montagne. La météo printanière a eu un impact néfaste pour les rendements fourragers. En effet, dans le sud du département, l’avance végétative résultant de la douceur des températures de février s’est réduite avec les épisodes de gel d’avril et de mai. Les rendements sont impactés pour les prairies à base de légumineuse (luzerne). Dans le nord du département, le froid et le sec ne favorisent pas la pousse d’herbe notamment celles des prairies permanentes et peu productives. Puis, la sécheresse de l’été freine les rendements en limitant la pousse d’herbe. La seconde coupe est faible. En secteur alpin, les troisièmes coupes sont rares.

Dans les Alpes-Maritimes, les pluies et la neige en montagne survenues fin du printemps retardent la première coupe, et les deuxièmes coupes sont quasiment absentes comme dans tout le secteur alpin. Les rendements sont en baisse par rapport aux références et les volumes de fourrages stockés paraissent insuffisants. La douceur des températures automnales permet cependant de prolonger la période de pâturage, préservant ainsi les stocks.

Dans les Bouches-du-Rhône, la production de la campagne 2019 est faible en termes de volume. La première coupe, dans la région fourragère de la Crau est estimée en baisse d’environ 30 % par rapport à la normale. La qualité fourragère est cependant au rendez-vous contrairement à la campagne précédente. Les aléas météo survenus durant l’hiver et jusqu’au printemps sont à l’origine de la baisse de rendement. Les rares épisodes pluvieux génèrent une sécheresse persistante depuis l’hiver. La pousse est en outre contrariée par les nombreux épisodes de mistral soufflant fortement entre avril et début juin. Enfin, les températures nocturnes basses jusqu’à fin avril freinent le développement végétatif.
Dans les secteurs irrigués, les prélèvements d’eau à l’irrigation étant limités, la quantité d’eau apportée ne permet pas des rendements élevés. Grâce à l’irrigation, la qualité des fourrages est cependant préservée.
La récolte de la deuxième coupe en foin de la Crau est réalisée entre le 1er et 20 juillet et la 3ᵉ coupe entre le 15 août et la mi-septembre. Une concurrence fourrage-adventice est observée sur la 3ᵉ coupe.

Dans le Var, les faibles précipitations du printemps freinent la pousse de l’herbe, excepté sur les secteurs irrigués. Les rendements sont très inférieurs à ceux de l’an passé ainsi qu’aux références. La première coupe, de bonne qualité, est réalisée vers mi-juin, soit avec 3 à 4 semaines de retard. En raison des températures élevées du début d’été, la seconde coupe est compromise tant au niveau qualitatif que quantitatif. Les volumes sont difficiles à estimer d’autant plus que les animaux pâturent majoritairement la quantité disponible.

Dans le Vaucluse, les conditions météorologiques de l’hiver et du printemps sont favorables à la campagne fourragère 2019, exceptée sur le plateau de Sault qui a subi différents épisodes de gel de fin mars à avril. La douceur des températures et la pluviométrie suffisante ont contribué au bon développement fourrager. La première coupe est réalisée dans de bonnes conditions, à la mi-mai en plaine et début juin sur le plateau, permettant de maintenir la bonne qualité des fourrages. La quantité de la première coupe est cependant inférieure à la campagne précédenteEnsuite, les températures caniculaires du mois de juin dégradent fortement la situation. La très longue sécheresse estivale affecte nettement les rendements fourragers de la deuxième partie de la campagne. L’été et l’automne sont particulièrement difficiles pour les élevages sédentaires car les ressources en herbe sont très faibles.
La qualité des foins est nettement meilleure à celle de l’année 2018 (année très pluvieuse) mais au détriment de rendements beaucoup plus faibles (notamment des parcelles non irriguées). Les rendements sont aussi légèrement inférieurs à la référence.
Les rendements sont très hétérogènes entre l’Est et l’Ouest du département. La zone située à l’Est (d’’une ligne Vaison-Carpentras-Cheval Blanc) a subi des pertes plus importantes pouvant atteindre à 60% par rapport à la moyenne.

Toutes les infos sur :
Le suivi de la conjoncture prairie sur le site du ministère


Voir les bilans agricoles annuels de la région PACA


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