Cerise - année 2020
Cerise : bilan de la campagne 2020
(mise à jour au 1er novembre 2020)
Un déficit de production marqué
Dans le Sud-Est, la commercialisation de la Cerise démarre autour du 10 mai, simultanément à la sortie du confinement. Dans ce contexte de crise sanitaire Covid-19, les incertitudes de consommation, doublées d’une météo défavorable à la bonne tenue du produit, incitent les opérateurs à la prudence.
La campagne est marquée par de nombreux aléas météorologiques, réduisant fortement les volumes récoltés : le rendement est inférieur de 23 % à la moyenne quinquennale. Bien que les cours moyens de la campagne soient supérieurs à la moyenne quinquennale de 16 % en Burlat, et de 8 % en variété rouge, ils ne compensent pas les moindres volumes récoltés, notamment en mai.
En mai, la variété précoce Burlat, qui représente l’essentiel de production de la Région Sud-Est, démarre la campagne. Les vergers connaissent en début de récolte des conditions météo particulièrement néfastes à la bonne tenue du produit et qui accélèrent en outre le développement de la mouche « Drosophila Suzukii ». Ces aléas s’ajoutent au gel de mars qui a déjà fortement réduit la charge des arbres. De plus, fin mai, un épisode orageux accompagné de grêle endommage une partie du verger vauclusien, réduisant encore les volumes à la vente, déjà en forte baisse par rapport aux campagnes précédentes. De nombreux tris sont effectués afin de proposer à la commercialisation des cerises de meilleure qualité. Environ 50 % du potentiel de production des variétés précoces est perdu et la qualité des Burlat est fragilisée, induisant une large fourchette de prix.
En juin, l’offre progresse et les variétés s’étoffent. La qualité s’améliore avec l’arrivée des variétés à chair ferme (Folfer, Summit...), malgré les conditions météo (pluies et vent) perturbant les cueillettes et freinant la consommation. De nombreux tris doivent toujours être effectués dans les lots fragiles. De plus, en cette période de crise sanitaire du Covid-19, le consommateur privilégie le conditionnement en barquette, très demandé dans la grande distribution, et générant des surcoûts d’emballage. Le marché manque réellement d’engouement et il faut attendre la dernière partie du mois et l’amélioration de la météo pour que le marché s’active.
La campagne se termine fin juin dans le Sud-Est sur un bilan décevant. Les cours, élevés en moyenne, recouvrent de fortes disparités liées aux écarts de qualité. De plus, le niveau des cours ne compense pas le manque de volume commercialisable, en forte baisse lors de cette campagne, notamment en variétés précoces. Le rendement est en effet inférieur de 7 % à celui de l’an passé et de 23 % à la moyenne quinquennale.
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