Melon - année 2020

Melon : Cours élevés dans un contexte de faibles volumes pour le deuxième mois consécutif

(mise à jour au 1er septembre 2020)

En août, le début du mois se caractérise par un creux inhabituel de production lié aux difficultés de pollinisation de la fin du printemps.
Sur les marchés, le mois commence comme a terminé le précédent, avec une demande bien supérieure à l’offre disponible et des cours qui s’envolent. Puis, progressivement, à mesure que la saison avance et que l’offre s’etoffe à nouveau, le marché perd en intensité. L’ambiance commerciale se normalise à mesure que la situation de pénurie se résorbe.
Après les ventes liées au week-end du 15 août, la demande n’est plus particulièrement soutenue et devient attentive aux prix, notamment vers les marchés de gros. Le courant de consommation se maitient alors grâce aux baisses de cours régulières sur la deuxième quinzaine du mois. Dans le même temps, l’offre augmente en gros calibres. Fin août, la demande s’essouffle, les cours déclinent régulièrement malgré une offre régionale quantitativement faible pour cette période.
Les cours moyens du mois d’août sont supérieurs de 60% à la moyenne quinquennale.

A ce stade de la campagne, les surfaces et la production sont estimées en baisse respectivement de 2 et 4 % par rapport à la campagne précédente. Le rendement moyen est 5 % inférieur à la moyenne quinquennale.

En juillet, la conjoncture du melon se scinde en deux périodes. Au cours de la 1ere décade, la forte progression des volumes se confronte à une consommation insuffisante. L’offre subit en outre la concurrence de la production espagnole prépondérante en grandes et moyennes surfaces. Dans ce contexte, le commerce est laborieux et l’écoulement insuffisant.
La situation s’inverse à la veille du long week-end du 14 juillet. Les apports baissent sensiblement, alors que parallèlement la consommation se réactive. L’offre devient alors insuffisante sur l’ensemble des bassins de production. Pour le grand Sud-Est, ce manque est estimé à près de 25 % par rapport à juillet 2019. Le déficit d’offre est aussi particulièrement sensible dans les bassins Sud-Ouest et Centre-Ouest de la France qui n’ont pas pu atteindre leurs pleins potentiels du fait de problèmes de nouaison et de pollinisation en juin. Dans ce contexte de sous-production, les cours remontent fortement. Sur l’ensemble du mois, les cours moyens sont supérieurs de 8 à 10 % à la moyenne quinquennale.

Mi-juin, l’offre de melons sous-serres arrive sur les étals. Le commerce est laborieux, la demande faible, conséquence d’une météo instable et défavorable à la consommation, avec des températures nettement inférieures aux moyennes de saison. La concurrence espagnole, bien implantée, est un autre facteur limitant l’écoulement des volumes dans les marchés.
Avec l’arrivée du beau temps sur la France, le commerce se dynamise. La qualité gustative est au rendez-vous et les ventes s’accélèrent.
En fin de mois, les volumes progressent sensiblement, en concurrence avec la production espagnole dont la présence est toujours prépondérante en GMS, au détriment du melon français. Le marché doit également faire face à une consommation erratique. Des stocks commencent alors à se constituer et les cours entament un mouvement de baisse.

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