Pêche, Nectarine - année 2020

Pêche-nectarine : Le manque de fruits soutient des cours exceptionnellement hauts

(mise à jour au 1er septembre 2020)

En août
, la campagne de pêche et nectarine a toujours 10 à 15 jours d’avance. Après avoir atteint son pic fin juillet, la production commence à décroître alors que le marché est toujours très dynamique, porté par la météo estivale. Les pêches et nectarines sont recherchées et les cours, déjà très satisfaisants, s’élèvent encore à mesure que les volumes diminuent.
A partir de la mi-août, l’offre ne répond plus que très partiellement à la demande. Les ventes sont limitées à l’offre disponible. Les opérateurs recherchent des produits et les prix atteignent des niveaux exceptionnellement hauts.
Le cours moyen de la pêche-nectarine est supérieur de près de 20 % à la moyenne quinquennale. La hausse des températures et le bon état sanitaire ont favorisé le grossissement des calibres. Les fruits sont beaux et de bonne qualité gustative.

A ce stade de la campagne, la production est estimée à 55 300 tonnes, en baisse de 6 % par rapport à l’an passé. L’impact des gelées printanières est hétérogène selon les exploitations. Les vergers de Vaucluse ont été davantage impactés par le gel, le vent et la pluie que ceux des Bouches-du-Rhône. Au niveau régional, le rendement moyen est inférieur de 8 % à la moyenne quinquennale.

En juillet, la production française monte rapidement en puissance. En avance d’une dizaine de jours, les variétés de cœur de saison arrivent à maturité et s’ajoutent aux variétés plus précoces encore présentes sur le marché. Au cours de la 1ère moitié du mois, la demande est toujours timide, ralentie par les hauts niveaux de prix et une météo peu propice à la consommation des fruits d’été. Les cours fléchissent et des stocks se forment.
La demande s’active ensuite autour de la mi-juillet, grâce à la hausse des températures et la mise en place des promotions prévues pour la semaine du 14 juillet. Le marché s’équilibre alors, les cours remontent. Ainsi sur l’ensemble du mois de juillet, les cours moyens sont comparables à la moyenne quinquennale.

En juin, les premiers fruits sont récoltés dès le début du mois. La campagne démarre avec une dizaine de jours d’avance, dans un contexte d’offre européenne limitée (-30% en Italie et -17% en Espagne) affectée par du gel et de la grêle. La production française est elle-même estimée en retrait de 8 % par rapport à l’an passé.
Dans ce contexte, les ventes s’engagent sur de hauts niveaux de prix, alors que les enseignes sont encore tournées vers l’Espagne. Ainsi, mi-juin, les cours sont supérieurs d’au moins 10 % de ceux de 2018 et 2019 à période identique - également deux bonnes années en termes de niveaux des prix.
Avec des volumes croissants et des variétés en avance, les enseignes se tournent progressivement vers les fruits des vergers nationaux. De plus, une campagne publicitaire est mise en place entre les 8 et 17 juin pour lancer les pêches et nectarines françaises.
En face, la consommation n’est pas complètement au rendez-vous, même avec l’arrivée du beau temps dans la dernière décade du mois. En conséquence, en fin de mois, les cours s’ajustent à la baisse, tout en restant à bons niveaux.
Les engagements concernent principalement les petits calibres (B). Il faut attendre les tous derniers jours du mois pour que les enseignes ouvrent leurs lignes sur de plus gros calibres.
Le prix des nectarines pour ces 3 premières semaines de campagne sont supérieurs de 22 % à la moyenne quinquennale du mois de juin.

En mai, la hausse des températures favorise le développement des fruits, avançant la récolte de quelques jours.

En avril, les arbres semblent convenablement chargés et l’état phytosanitaire est sain. Les vergers de pêches et de nectarines ont été moins affectés que les abricots par les gelées de fin mars. La surface régionale de pêche et nectarine est majoritairement concentrée dans le secteur de la Crau (Bouches-du-Rhône), secteur moins touché par les gelées du printemps. En revanche, le manque de froid hivernal a été plus préjudiciable.
Comme pour l’ensemble des productions agricoles de la région, les exploitants redoutent le manque de main d’œuvre mobilisable pour réussir à récolter dans les temps.


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Voir le dernier bilan de campagne national sur la pêche et la nectarine
Voir le détail des prix de la pêche sur le site du RNM
Voir le détail des prix de la nectarine sur le site du RNM


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