Pomme - saison 2017-2018

Pomme : Bilan de campagne 2017-2018

(mise à jour au 1er mai 2018)
Des tonnages réduits, frappés par le gel, soutiennent des cours hauts à partir de janvier
La campagne 2017/2018 de pomme démarre en Provence-Alpes-Côte d’Azur le 7 août 2017 avec une dizaine de jours d’avance. La récolte 2017 est la plus basse depuis une dizaine d’années suite au gel de printemps qui a frappé les Alpes-de-Haute-Provence et les Haute-Alpes. La récolte de la pomme régionale est inférieure de 10 % à la moyenne quinquennale. La récolte de Golden des Hautes-Alpes chute de 43 %, celle des Alpes-de-Haute-Provence de 36 %. Dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse, relativement épargnés, la production progresse par rapport à la précédente campagne. Cet épisode de gel a également occasionné des pertes de production au niveau européen (-21 %), principalement en Italie, Allemagne, Belgique et Pologne.
Dans ce contexte de faible volume, les cours sont nettement valorisés. Pour les principales variétés Gala, Golden et Granny, les cours moyens sur l’ensemble de la campagne de cotation du Sud-Est sont supérieurs de 18 % à la saison précédente et de 16 % à la moyenne quinquennale.
Un démarrage de campagne perturbé par les fortes températures
Début août, la commercialisation démarre en avance et lentement : la présence cumulée des pommes de l’Hémisphère Sud, des stocks encore importants de l’ancienne récolte avec la concurrence des autres fruits d’été, freinent la mise en place du produit. De surcroît, les températures caniculaires accélèrent la maturité et la coloration des pommes bicolores et fragilisent leur capacité de conservation.
Pour les autres variétés, ces températures élevées ont deux conséquences : elles bloquent leur coloration et ne permettent pas un bon développement du fruit (nombreux petits calibres). Certains fruits marqués par la canicule, l’étaient déjà par le gel (russeting, craquelures sur la Golden) notamment d ans les départements Alpins. Ils sont alors écartés du marché du frais, augmentant considérablement la part de fruits destinés à la transformation, et accentuant le manque de volumes disponibles pour le frais.
Un marché intérieur lent jusqu’en fin d’année, en manque de pommes ensuite
Les ventes sont lentes tout l’automne. Le marché s’active après les fêtes de fin d’année mais avec des difficultés d’approvisionnements en Gala et Golden. Les expéditeurs ouvrent certaines chambres en AC dès la mi-décembre pour satisfaire la demande notamment en Gala. Les opérateurs sont contraints d’étaler leurs commandes dans le temps pour satisfaire une demande soutenue. Les cours s’orientent à la hausse dès le mois de janvier, soutenus par la faiblesse des volumes disponibles, et se maintiennent élevés jusqu’à la fin de campagne.
A l’export, un contexte moins concurrentiel cette année sur les marchés européens
La Pologne, l’Italie, l’Allemagne, principaux pays producteurs concurrents, sont moins présents sur les marchés d’export car frappés eux aussi par le gel. Dans ce contexte, la pomme du Sud-Est se positionne mieux que les années précédentes sur les marchés européens.
Même si l’export vers les pays du Nord de l’Europe se développe tardivement, à partir de mi-octobre seulement du fait des stocks de l’ancienne récolte, les ventes sont ensuite régulières et soutenues pour les variétés clubs (Pink Lady) et Gala. Les sorties continuent leur progression ensuite en début d’année avec un intérêt de la demande vers l’Allemagne, Grande Bretagne, Espagne et la Scandinavie.
L’activité s’active également tardivement (mi octobre) vers le grand export maritime, avec des prix bas en raison de la parité défavorable de l’Euro face au Dollar. L’activité se dynamise réellement courant novembre avec une demande orientée sur Gala et Granny, qui ne faiblira pas jusqu’à mi-janvier. Ensuite les sorties se raréfient en raison d’une moindre qualité des fruits et de cette parité défavorable à l’Euro.
Un marché de la transformation dynamique
Cette campagne se caractérise par une forte demande de pommes pour les jus, propulsant ainsi des niveaux de prix très proches pour les fruits qui se destinent aussi bien aux jus qu’aux compotes. Cette situation exceptionnelle est principalement liée aux marchés des pays producteurs (Allemagne, Italie, Pologne), déficitaires cette année.

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