Raisin de table - année 2018

Bilan de campagne 2018 : Une campagne partagée entre dynamisme et méventes

(Mise à jour au 1er avril 2019)

Dans le Sud-Est, la campagne raisin de table démarre début août dans une ambiance morose. Les pluies à répétition du printemps qui perdurent jusqu’à la mi-juin, suivies des fortes températures et des orages du mois d’août, altèrent la qualité du produit. Les opérateurs se retrouvent avec un excédent de petite catégorie I et II au détriment de l’Extra et de l’Appellation d’Origine Protégée.
Cette situation chaotique est ressentie jusqu’à la fin de campagne avec une alternance entre dynamisme et méventes et des prix au détail élevés.
Les cours 2018 sont inférieurs de 15 à 30 % par rapport à 2017, année exceptionnelle, mais supérieurs de 5 à 15 % à la moyenne quinquennale.

La campagne raisin de table se met en place début août avec les variétés dites précoces. Le commerce est fluide dans l’ensemble malgré la présence d’autres fruits d’été. Le Lavallée fait son apparition rapidement avec des volumes limités tout au long de la campagne : l’attaque de mildiou sur les feuilles a entraîné une diminution du remplissage des raisins en cours de maturation. En Danlas, la forte concurrence de raisins blancs italiens à bas prix compliquent les ventes. Quant au Muscat, la catégorie Extra est bien recherchée. La mise en longue conservation démarre dès la fin du mois d’août.

Les mises en avant de début septembre tirent des volumes en Muscat, mais le commerce est atone vers les marchés de gros. L’offre est en hausse et la longue conservation ne suffit pas à réguler le marché. La consommation n’est pas réellement enclenchée avec des prix au détail qui restent très élevés.

Les apports diminuent dès le début du mois d’octobre et de manière plus marquée en Lavallée. Les raisins Muscat de belle qualité se vendent rapidement contrairement aux petites catégories I et II excédentaires. Puis, le raisin « frigo » prend le relais. En Muscat, la concurrence avec le Sud-Ouest est vivement ressentie limitant les sorties en longue conservation (plus cher).

En novembre, le manque d’actions promotionnelles pénalise fortement les professionnels. La présence d’agrumes dans les rayons des magasins accentue le phénomène. Les opérateurs sortent des volumes au compte gouttes, la situation est critique. Mi-novembre, les mouvements sociaux des gilets jaunes,avec leurs blocages routiers perturbent le marché. Les opérateurs se retrouvent face à des complications logistiques qui touchent l’ensemble des destinations. Les centrales d’achat sont frileuses et les réassorts sont ralentis voire annulés. Les cotations s’achèvent ainsi le 23 novembre dans un contexte d’écoulement qui traîne en longueur.

Les cours 2018 sont inférieurs de 15 à 30 % par rapport à 2017, année exceptionnelle, mais supérieurs de 5 à 15% à la moyenne quinquennale.

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