Truffe - saison 2019-2020
Truffe : Bilan de campagne 2019-2020
(mise à jour au 1er juillet 2020)
Des cours insuffisants pour compenser la faiblesse de l’offre
La campagne 2019-2020 se caractérise par un déficit de production particulièrement marqué dans le Sud-Est. Elle s’inscrit à nouveau dans une tendance à la baisse des volumes qui s’amplifie depuis 2015. C’est la deuxième plus mauvaise année depuis 10 ans, avec des prix qui, sous la pression espagnole, n’atteignent pas les niveaux espérés en situation de déficit de production. Et ce malgré des truffes de bonne qualité cette année encore.
Avec presque 4,5 fois moins de truffes que lors de la précédente campagne sur les 4 marchés suivis du Sud-Est (Carpentras, Richerenches, Uzès et Montagnac), la campagne 2019-2020 est décevante pour les acteurs de la filière. Ce déficit s’explique principalement par un été particulièrement chaud sur l’ensemble du territoire, avec peu d’eau et des périodes de canicule répétées et prolongées. Ainsi, une température élevée défavorable à la croissance des truffes s’est maintenue dans le sol. De nombreuses « truffettes », qui se forment dès le mois de juin et croissent sur l’ensemble de la période estivale pour devenir des truffes, ont séché, entamant d’autant la récolte. Les cultures irriguées ont également été touchées par ce phénomène. Seules les zones de montagne avec des plantations plus en altitude et davantage exposées aux pluies estivales ont moins connu ce phénomène.
Face à cette pénurie, les producteurs et caveurs professionnels favorisent en premier lieu les transactions directes auprès de leurs principaux acheteurs, avant de faire des apports sur les marchés. La demande, présente sur l’ensemble de la campagne, est à la recherche des meilleurs produits qui sont rapidement vendus à des prix d’autant plus satisfaisants que l’on se rapproche de l’échéance des fêtes de fin d’année. En dehors de cette période et malgré les apports très faibles, quelques lots restent invendus chaque semaine : au début de la campagne, il s’agit d’assemblages insuffisamment triés ou encore immatures, et par la suite de lots pour lesquels les prix demandés semblent excessifs aux acheteurs. Ainsi, pour les producteurs, les prix n’atteignent pas des niveaux à la mesure du déficit de production. En effet, les cours moyens de la campagne se situent tout juste au-dessus de la moyenne quinquennale, alors que les quantités vendues n’atteignent pas respectivement 25 % pour Richerenches et 50 % pour Carpentras des quantités moyennes vendues sur ces marchés au cours des cinq dernières années.
Voir les bilans agricoles annuels de la région PACA
Voir le dernier bilan de campagne national sur la truffe