Tomate - année 2018

Bilan de campagne 2018 :

(mise à jour au 1er février 2018)

En 2018, le Sud-Est en partie épargné par les crises

Avec 66 jours de crise conjoncturelle répartis sur toute sa durée, la campagne 2018 est exceptionnellement difficile pour la production française de tomates. Cette situation a pour origine à la fois un manque de consommation au printemps, une offre excédentaire en été et une forte concurrence internationale à l’automne.

Pour la région, la campagne démarre tardivement en mars dans un contexte national où les cours sont en dessous de la moyenne quinquennale dès le milieu du mois. Cette conjoncture s’accentue en avril où les disponibilités nationales sont supérieures à 2017. Le produit connaît alors des crises tout au long de la campagne de façon régulière : 14 jours en avril, 25 jours entre mai et juin, 11 jours en juillet puis 10 en août et 6 jours entre octobre et novembre. L’ensemble de ces crises traduisent une offre nationale toujours plus importante que la demande.
Par sa forte implantation dans les rayons, la grappe est le produit cœur de marché de la gamme tomate. Elle se distingue des autres variétés par de forts rendements, en particulier dans l’Ouest de la France. Les quantités mises en marché de grappes, tout au long de cette campagne, sont fréquemment supérieures à la demande, avec pour conséquence la constitution de stocks. Malgré les nombreuses mises en avant pour relancer son écoulement, la consommation reste insuffisante. Ses prix, largement en dessous des moyennes quinquennales, sont à l’origine de ces cinq périodes de crise conjoncturelle. Les producteurs du bassin Sud-Est se sont majoritairement diversifiés sur les variétés côtelées et cœur de bœuf. Ainsi, ils subissent moins l’impact des crises à répétition que les producteurs de l’Ouest qui ont privilégié les variétés classiques. Ce constat est encore plus marqué sur la période estivale avec des circuits de vente directe qui séduisent de plus en plus le consommateur.
Cette campagne, très difficile sur le plan national, se termine à la mi-novembre.
Les producteurs de l’Ouest, qui ont privilégié les variétés classiques, supportent une baisse des cours de 12 % sur la tomate grappe par rapport à 2017 (0,97 €/kg en 2018 contre 1,10 €/kg en 2017 la tomate grappe en Bretagne) tandis que les producteurs du Sud-Est subissent une baisse de 6 % sur la variété de tomate allongée cœur, variété phare régionale (2,26 €/kg en 2018 contre 2,42 €/kg en 2017).

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